Auteur : Stéphane Servant
Maison d'éditions : Rouergue
Nombre de pages : 448
Prix : 15,90€
Résumé :
Il était une fois un vieux chapiteau de cirque à l'orée d'une forêt sombre et profonde : c'est là que vit la Petite avec sa famille, une ancienne troupe de saltimbanques. Depuis très longtemps ils ne donnent plus de spectacle, mais ils tissent autour de la gamine un cocon protecteur d'histoires et de légendes.
Un jour, un chantier gigantesque vient tout bouleverser : le campement va être rasé et la Petite est envoyée à l'école du village. Elle va alors faire appel aux forces obscures de la forêt pour tenter de sauver les siens.
Une bonne découverte avec un roman très étrange
Voici un roman qui est assez déroutant. J'en ai apprécié la lecture mais je risque d'avoir un peu de mal à en parler tant il est particulier.
La Petite est une enfant qui vit avec ses parents dans une caravane près d'un ancien chapiteau de cirque. Situé à côté d'une sombre forêt et entouré d'épaves de voitures, plus aucun spectacle ne s'y déroule. La Petite est née à cet endroit et y a toujours vécu. Un jour, des piquets oranges apparaissent dans la forêt. Des hommes viennent les voir. Puis de grosses machines s'approchent. Une autoroute va être construite à la place de leur campement. La Petite est également contrainte d'aller à l'école. Elle pénètre alors dans un monde qui lui est totalement inconnu.
Ce récit est à la fois émouvant et très étrange. Mystère et ambiance fantastique jalonnent cet ouvrage assez plaisant à lire. Par moment inquiétante, par moment merveilleuse, magique aussi à l'occasion, la plume de l'auteur nous embarque d'un bout à l'autre. Réalité et imaginaire sont étroitement mêlés.
Petite est très spéciale. Elle est habituée à vivre dans un certain isolement avec uniquement ses parents et trois amis. Son enfance est faite d'histoires plus ou moins abracadabrantesques que les adultes lui racontent. Notamment une malédiction qui toucherait l'ancienne mine sur laquelle serait implanté le cirque et d'une Bête que les peines des humains nourriraient abondamment. Elle a également une passion pour ce qui se rapproche de la taxidermie. Les animaux morts sont ses principaux compagnons de jeux. Tout est bouleversé quand l'autoroute se rapproche et que Petite soit forcée de côtoyer d'autres jeunes de son âge.
Les mots sont au cœur de l'intrigue. Ils permettent de raconter les histoires. Petite s'en nourrit au sens propre comme au figuré. Ils lui permettent de faire face à l'hostilité des gens du village voisin et de notre société en général.
Assurément, on en ressort pas de ce roman dans le même état d'esprit que quand on y rentre. Je ne peux que vous conseiller de l'expérimenter pour vous faire votre propre idée à son sujet.
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